Essai de la Bmw M240i : Un échec ?

La BMW M240i : un visage nouveau, une aura différente

On frémit d’excitation dans le petit monde des amateurs de BMW à l’annonce de chaque nouveau modèle. La BMW M240i ne faisait pas exception. Avec sa douce promesse d’adrénaline haute octane et son pedigree primé, elle nous a tous attirés comme des papillons vers une lanterne de nuit brillante. Mais après un essai méticuleux, on n’a pas pu s’empêcher de se demander : est-ce un échec ou simplement une déception due à des attentes démesurées?

Tout d’abord, posons le contexte. Le M240i se trouve quelque part au milieu de l’échelle des performances de BMW. Un cran au-dessus de la série 1, mais loin derrière les modèles M plus sportifs, il est conçu pour combler un fossé précis que peu d’autres modèles peuvent gérer – offrir une performance impressionnante tout en conservant une certaine accessibilité.

Sous le capot: la performance qui laisse perplexe

En plantant le pied droit sur l’accélérateur, la première chose qui frappe est la pression contre le siège. Le moteur six cylindres de 3,0 litres et 374 chevaux sous le capot offre un punch retentissant, catapultant la voiture de 0 à 100 km/h en un clin d’oeil de 4,4 secondes. C’est presque une seconde de moins que son prédécesseur. De quoi en mettre plein les yeux, non?

Et pourtant, quelque chose manque. Paradoxal, n’est-ce pas ? Malgré la performance brute du M240i, il semble qu’il manque de vie, de passion. Le rugissement sourd du moteur, si caractéristique des modèles ‘M’ plus sportifs, est curieusement absent ici. En conduite normale, la M240i se comporte plutôt comme une berline confortable de tous les jours, mais sans le côté sauvage et imprévisible attendu d’une voiture de performance.

L’habillage : une affaire de goût… parfois douteux

Inside, la M240i est un rêve de confort. Ici, BMW a fait un travail exceptionnel. Les sièges offrent un maintien parfait, même dans des virages serrés, sans sacrifier le confort sur de longs trajets. Mais à l’extérieur, elle fait face à un tout autre défi.

Cette dernière version est équipée d’une grille de calandre redessinée. On aurait espéré, qu’avec ce nouvel agencement, BMW ait cherché à réinventer la roue. Mais non. La nouvelle grille opère un choix audacieux, mais qui ressemble davantage à un gros risque qu’à un bond en avant innovant. Cela donne à la très sérieuse M240i un nez bizarre, davantage destiné à un dessin animé qu’à une voiture de route sérieuse.

Verdict : échec ou simple déception ?

Il faudrait être intraitable pour proclamer que la BMW M240i est un échec complet. Son moteur puissant offre des performances solides qui satisferont une grande partie des clients. Son intérieur est un havre de confort et de luxe magnifiquement réalisé.

Toutefois, la M240i ne parvient pas à réunir les deux mondes. Elle est bloquée dans un espace intermédiaire, ne sachant pas si elle veut être une muscle-car sportive impétueuse ou une berline confortable et rassurante. Le design extérieur est également sujet à controverse. En fin de compte, la M240i pourrait se révéler être une intendante moins que compétente de l’héritage ‘M’.

Echec ou simple déception ? Nous dirions que ce dernier est plus probable. Le M240i a les outils pour exceller mais elle semble avoir perdu le chemin encore une fois. Mais après tout, BMW n’a-t-elle pas toujours été connue pour ses rebondissements imprévisibles ? Une remise en question et un retour en force sont donc tout à fait possibles.