Les systèmes d’aide à la conduite ont parcouru un long chemin au cours de la dernière décennie. De l’antipatinage multiniveau sophistiqué à l’ABS sensible à l’inclinaison, l’industrie ne fait qu’affiner ses mesures de sécurité au fil des années. Des fabricants tels que Honda ont même mis en place des objectifs de zéro accident mortel pour motiver le développement de l’aide à la conduite. Cependant, Big Red n’est pas la seule marque à donner la priorité aux initiatives de sécurité.
Yamaha utilise depuis longtemps des systèmes automatisés et des robots pour développer sa nouvelle technologie. Qu’il s’agisse du Motobot de 2015 ou de la version 2.0 de 2017, le bLU cRU n’a épargné aucun coût au nom de la sécurité. Le dernier appareil whizbang de l’OEM prend cependant une voie plus pratique. Baptisé Advanced Motorcycle Stability Assist System (AMSAS), le système d’auto-stabilisation vise à réduire les renversements à basse vitesse.
L’équipe bleue a conçu l’appareil en réponse à la légère augmentation du nombre de décès liés à la moto entre 1990 et 2020. Alors que les décès liés à l’automobile ont régulièrement diminué au cours de cette période, les décès à moto sont restés constants ou ont augmenté. Selon Yamaha, 30 % des accidents de moto résultent d’une erreur du conducteur, tandis que les erreurs ou la négligence des automobilistes représentent 50 % des collisions liées à la moto.
Parmi tous les accidents, Yamaha rapporte que 70% se produisent dans les deux secondes suivant le déclencheur de l’accident. Pour tenter de faire baisser ces chiffres, l’entreprise continue de développer « des systèmes qui informent le conducteur des véhicules environnants, des règles et des conditions de circulation, voire des prévisions de risques potentiels ». Iwata cherche également à équiper ses véhicules de dispositifs de protection du conducteur embarqués et d’automatismes services d’urgence contactant les systèmes.
En plus de ces mesures préventives et réactives, Yamaha espère que l’AMSAS aidera les pilotes à éviter les accidents en temps réel. La plate-forme auto-équilibrée repose sur une unité de mesure inertielle (IMU) à 6 axes ainsi que sur des actionneurs d’entraînement et de direction. À basse vitesse, les actionneurs maintiennent la moto droite grâce aux entrées de l’IMU. Dans la vidéo ci-dessus, l’équipe de développement démontre cet acte d’équilibre autonome en demandant au pilote d’essai de relâcher son emprise sur les barres.
Yamaha vante également la polyvalence du système, car le constructeur peut équiper l’AMSAS sur les motos existantes sans modifier le cadre. La technologie naissante laisse entrevoir l’orientation future de l’entreprise et nous avons hâte de voir comment elle des chutes dans le système de sécurité complet de Yamaha.