L’un des plus grands obstacles que l’industrie des véhicules électriques doit surmonter est la longueur des temps de charge. Alors que les chargeurs rapides sont désormais capables de recharger les batteries en quelques minutes, c’est encore loin d’être aussi rapide qu’il faut pour faire le plein d’un réservoir d’essence. C’est là que le sujet des batteries interchangeables entre en jeu, en particulier lorsqu’il s’agit de deux-roues électriques.
En fait, dans des pays comme le Kenya, les batteries interchangeables ont ouvert la voie à la prochaine génération de mobilité sur deux roues. Un article récent de Reuters explique que l’adoption de la moto électrique dans le pays africain a explosé ces derniers temps en raison de la prolifération de la technologie d’échange de batterie. Facilement identifiables par leurs couleurs vives et vibrantes, les stations d’échange de batteries sont désormais dispersées dans la capitale du Kenya, Nairobi.
En effet, cette technologie fait d’une pierre deux coups, la première étant les longs temps de charge. En fait, remplacer une batterie peut se faire en quelques secondes, notamment plus rapidement que de faire le plein d’un deux-roues à essence. En plus de cela, la question de l’anxiété de portée est abordée, du moins en milieu urbain, car le nombre de stations de permutation augmente de jour en jour.
De tous les avantages apportés par les motos électriques à l’économie africaine, il va de soi que le plus grand avantage se présente sous la forme d’économies de coûts au niveau granulaire. Vous voyez, contrairement aux motos électriques haut de gamme que nous avons en Europe et aux États-Unis, les motos électriques au Kenya sont construites précisément pour répondre aux besoins du marché très sensible aux prix. Selon Steve Juma, co-fondateur d’Ecobodaa, l’une des entreprises de deux-roues électriques à croissance rapide de la région, la technologie d’échange de batterie permet d’économiser beaucoup d’argent pour les navetteurs, car l’acquisition d’une deuxième batterie pour étendre l’autonomie pourrait effectivement doubler le coût du vélo.
Ecobodaa a actuellement 50 motos électriques d’essai sur la route et prévoit d’en avoir 1 000 d’ici la fin de 2023 qu’elle vend pour environ 1 500 $ chacune, soit à peu près le même prix qu’une moto à essence barebones. L’entreprise est en mesure de les vendre à si bon marché car les batteries ne sont pas incluses dans le prix de vente et peuvent donc être facilement acquises en visitant une station d’échange de batteries à proximité. D’autres entreprises, telles que la startup kényane-suédoise Roam, repoussent les limites du design et de la technologie, ce qui, vu de l’autre côté du spectre, pourrait ouvrir la voie à une expansion dans le segment premium.